Cette plante aquatique exotique envahissante se retrouve dans des habitats variés : lacs, rivières, étangs, fossés de drainage. Elle représente une nuisance en formant des peuplements denses nuisant à la croissance d’espèces indigènes et rendant la pratique des activités de loisir et de villégiature difficile voire impraticable. La feuille du myriophylle à épi, qui a l’apparence d’une plume, comporte de 12 à 24 paires de folioles. Implantée par leurs racines dans le substrat, les tiges atteignent la surface de l’eau où elles se ramifient et s’entrelacent pour former de véritables tapis flottants et très denses. Les fleurs et les fruits sont présents sur un épi terminal rougeâtre émergent de l’eau. L’espèce est présente entre 1 et 10 mètres de profondeur.

Très prolifique, le myriophylle à épi peut compter sur plusieurs modes de reproduction, le principal étant la fragmentation. Pendant l’été, de façon naturelle, des fragments de tiges se détachent du plant parent et flottent vers un nouveau site à coloniser. Des racines se développent sur les fragments, ce qui favorise le succès d’établissement de la plante. Et cette propagation est accentuée par la fragmentation des tiges et le déplacement de fragments par les embarcations, le matériel et les animaux.

Freinons sa propagation!

Le myriophylle à épi une fois bien implanté dans un milieu est difficile voire impossible à éradiquer. Les actions de prévention (lavage et inspection des embarcations) et de détection précoce (inventaires) doivent être privilégiées. En tout temps, il est recommandé de contacter la municipalité et la direction régionale du MELCC et du MFFP afin de vérifier la conformité d’une action d’éradication ou de contrôle à entreprendre. Et il est primordial d’éviter la dispersion de fragments dans le milieu.

  • En faible densité, le myriophylle peut être retiré à la main. Étant très précise, cette méthode n’élimine pas complètement la plante mais peut diminuer considérablement la densité des colonies si un suivi rigoureux est réalisé.
  • Pour des herbiers de plus fortes densités, la coupe des plants par faucardage manuel ou mécanique peut être réalisée à partir du littoral ou sur une embarcation.
  • La pose de toiles de jute sur des sites localisés afin de permettre la baignade et la navigation, consiste à recouvrir la totalité de la superficie des colonies visées. Les toiles ont une durabilité de quelques années.
  • Enfin, une autre méthode de contrôle est d’éviter la propagation de la plante par le passage des bateaux. Certaines zones peuvent être confinées par la pose de bouées interdisant le passage et de panneaux d’information flottants.
Crédit photo: Société d’aménagement et de mise en valeur du bassin de la Batiscan (SAMBBA)

Signalons sa présence!

Vous voulez savoir où se trouve le Myriophylle à épi ou signaler une colonie ? L’outil de détection SENTINELLE du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques permet de faire et de consulter les signalements de plantes et d’animaux exotiques envahissants les plus préoccupants, dont du Myriophylle à épi.

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